mercredi 28 décembre 2011

Emmanuel Martineau. « Worringer ou Fiedler ? Prolégomènes au problème Worringer-Kandinsky »



Emmanuel Martineau. « Worringer ou Fiedler ? Prolégomènes au problème Worringer-Kandinsky ». Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, Tome 77, N°34, 1979. pp. 160-195 : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0035-3841_1979_num_77_34_6044


Wilhelm MORGNER

Wilhelm MORGNER. Astrale Komposition XVI, 1912, huile sur carton, 73,5 X 98,3


Voir :


FAUVES & EXPRESSIONNISTES

Wilhelm MORGNER, Autoportrait numéro 8, 1912, huile sur carton, 100 x 65, Wuppertal,
Von der Heydt-Museum Wuppertal

mercredi 21 décembre 2011

Au sujet du Traité d'harmonie de SCHOENBERG





Esteban Buch. « Métaphores politiques dans le Traité d'harmonie de Schoenberg »,


Mil neuf cent. Revue d'histoire intellectuelle, 1/2003 (n° 21), p.55-76.URL :
www.cairn.info/revue-mil-neuf-cent-2003-1-page-55.htm

mardi 20 décembre 2011

L’expressionnisme allemand : un héritage impossible ?

Arnold Schönberg Arnold SCHÖNBERG. Le regard rouge, 1910

Cécile Schenck, « L’expressionnisme allemand : un héritage impossible ? », paru dans Loxias, Loxias 18, mis en ligne le 10 septembre 2007,
URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=1901

samedi 17 décembre 2011

Erich HECKEL



Erich HECKEL, Hockende, 1914, 71 X56, Collections of the National Gallery of Australia

Ludwig MEIDNER

Ludwig MEIDNER, Ich und die Stadt, 1913, 60 X 50, collection particulière

mercredi 20 juillet 2011

KAFKA. Aphorismes


Chez l'homme les deux péchés capitaux d'où dérivent tous les autres sont l'impatience et la négligence. À l'impatience il doit d'avoir été chassé du paradis, à la négligence de n'y point retourner. Mais au fond il n'existe peut-être qu'un seul péché capital, l'impatience. À cause d'elle il fut chassé, à cause d'elle il ne reviendra pas.

Le bonheur c'est de comprendre que la place que tu occupes ne peut être plus grande que ce que peuvent recouvrir tes deux pieds.

Que l'on cherche à tricher au minimum, que l'on reste dans la mesure commune ou que l'on cherche à tricher au maximum, tout est tromperie. Dans le premier cas on trompe le bien en voulant s'en faciliter par trop l'accès mais on trompe tout autant le mal en lui imposant un combat à des conditions par trop inégales. Dans le second cas le bien est floué : on ne cherche même pas à l'atteindre ici-bas. Dans le troisième cas on trompe le bien en s'éloignant de lui autant qu'il est possible et le mal en espérant le réduire à l'impuissance en fixant la mise très haut. À tout prendre la seconde solution serait préférable car l'on trompe toujours le bien mais apparemment, dans ce cas, pas le mal.

Qui en ce monde aime son prochain n'est ni plus ni moins injuste que celui qui, en ce monde, s'aime lui-même. Il resterait à se demander si le premier cas de figure est possible.

La fréquentation des hommes pervertit jusqu'à mener à l'observation de soi.

Depuis la chute nous sommes à peu près à égalité dans les capacités à connaître le bien et le mal ; pourtant c'est sur ce point que nous cherchons à faire valoir nos avantages alors que les véritables différences se situent au-delà de cette connaissance. Cette opposition apparente vient de ce que personne ne peut se contenter de cette seule connaissance mais se sent obligé de s'efforcer d'agir conformément à elle. Mais, comme les capacités pour cette tâche lui manquent, il ne peut que se détruire en risquant même d'y laisser ses quelques forces. Il n'y a pourtant pas d'autre choix que cette tentative ultime. (C'est là le sens de la menace de mort liée à l'interdiction de goûter aux fruits de l'arbre de la connaissance et peut-être est-ce aussi l'origine de la mort naturelle.) Il recule alors devant cette tentative et préfère renoncer à la connaissance du bien et du mal (le terme de péché, de chute renvoie à cette peur) ; mais on ne peut annuler ce qui s'est passé, tout juste l'obscurcir. À cet effet naissent les motivations. Le monde entier en est plein, le monde visible n'est peut-être rien d'autre que la motivation d'un homme aspirant à un instant de paix, tentative pour falsifier le fait de la connaissance et ne la prendre que comme objectif.

La première fois que l'on adora les idoles ce fut certainement par peur des choses mais, en même temps, par peur de la nécessité des choses et aussi par peur d'en être responsable. Cette responsabilité semblait si énorme qu'on n'osait même pas l'attribuer à un être unique extérieur à l'humanité car sa médiation n'aurait pas suffi à alléger la responsabilité des hommes. Comme le commerce avec un être unique eût été trop entaché de responsabilité on rendit chaque chose responsable d'elle-même et on alla jusqu'à lui attribuer une certaine responsabilité sur l'homme.